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Dayna Danger
They / them
Montréal
Canada
Carole Lyne Robin

Lieu d’exposition
/ Exhibition place

Place de la Cité Internationale Rez-de-chaussée / Ground Floor, œuvre / artwork n°9
impression | photographie

Biographie

Dayna Danger est un·e artiste visuel·le, two-spirit/queer, hard femme Métis/Saulteaux/Polonaise. Dayna Danger est né·e et a grandi à Winnipeg, Manitoba, sur le territoire du Traité 1, et réside maintenant à Tio’tiá:ke (Montréal). Employant diverses techniques comme le perlage, la sculpture, la photographie, la performance et la vidéo, le travail de l’artiste explore l’intimité, le genre, la sexualité, le BDSM et le fétichisme pour défier les tabous autour de la sexualité autochtone. L’artiste conçoit le BDSM comme un ensemble de pratiques de guérison et concentre son travail sur la revitalisation autochtone. La collaboration joue un rôle crucial dans sa démarche artistique, ses projets reposant sur l’établissement de relations entre l’artiste et les sujets.

Démarche et œuvres exposées

End of the World est une impression numérique qui fait partie d’une série continue de portraits que je réalise de mes proches. Dans ce portrait, Alex surplombe le kisiskāciwani-sīpiy « rivière au courant rapide » ou le North Saskatchewan River. Alex et moi nous sommes rencontré·e·s par le bouche-à-oreille. C’est Tracy Bear, une professeure à l’Université d’Alberta, qui m’a recommandé Alex pour un portrait destiné à une exposition Big’Uns sur laquelle je travaillais avec le Collectif Occiwan. Je mentionne ces noms, car je tiens à honorer tous ceux et celles qui contribuent à construire un réseau de solidarité, en cueillant des plantes médicinales et en créant de l’art de manière collective.

Lors d’une autre visite à Amiskwaciy Waskahikan, nous avons apporté mon appareil photo 4×5 sur une fondation en béton où se trouvait autrefois un poste de guet, aujourd’hui abandonné. Sur la photo, Alex porte des mocassins et un body en dentelle d’American Apparel. Je voulais capturer le courage et la beauté d’Alex alors qu’iel s’avançait sur le bord de la vallée enveloppée de tranquillité. Ses longues extensions en caoutchouc mettent l’accent sur sa connexion avec le béton érodé sous ses pieds, tandis que son regard s’aligne avec l’horizon.
Cependant, la photo représente bien plus que cela : elle symbolise le partage d’expériences et la construction de liens.

Comme l’a souligné Arin Fay, commissaire au Musée Touchstones, « […] End of the World (Fin du Monde) évoque un sentiment de perfection habituellement attribué au paysage seul, […] mais ici, l’humanité élève ces perspectives, les rendant toutes deux puissantes par la présence de l’autre. Ils partagent un respect pour la Terre et les entités non-humaines, en mettant en avant l’interconnexion des rivières, des pierres, des chemins, et des rivages, unissant leurs formes de relationalité à travers ces entités ».

The End of the World (2022)

End of the World (2018) représente une figure femme regardant directement la caméra. Sans défier le regard du spectateur, sa posture est détendue, mais ferme, solidement ancrée sur la corniche rocheuse qui surplombe de haut la forêt boréale, affirmant un sentiment d’appartenance, le sentiment de se sentir chez soi. Ses tresses sont prolongées par du ruban (ou de peau? ou de fouets?), soulignant un sentiment de solidité et marquant son indigénéité. Sa robe en dentelle moulante et transparente crée une tension avec le reste de la scène. L’imposition de systèmes hétérosexuels, prudes, monogames et patriarcaux a été centrale dans les processus de colonisation et le démantèlement des cultures matriarcales. La figure résiste à cette imposition, affirmant la place de la sexualité femme dans le paysage.

Commissariat :

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