Biographie

Dominic Lafontaine est un artiste, poète, cinéaste et musicien Algonquin de Timiskaming First Nation. Il est diplômé en arts visuels de l’Université d’Ottawa. Il cherche à synthétiser sa connaissance de l’histoire de l’art autochtone avec de nouveaux médias afin de redéfinir la substance et le vocabulaire esthétique de l’art anishnabe contemporain. Sa devise : « Recherche, remixe et répète! ». Il est très impliqué dans son milieu comme membre de divers organismes culturels dans sa région. Il a exposé dans plusieurs centres et musées en Abitibi-Timiskaming et à Montréal. Il a participé à des résidences en art numérique au Québec, en Colombie-Britannique, en Belgique, en Israël et à Barcelone. Ses courts-métrages furent présentés au Québec et en Ontario dans divers festivals dont le Festival du Nouveau Cinéma de Montréal. Ses œuvres humoristiques et audacieuses explorent les notions d’identité, de sens et d’appartenance culturelle. Certaines font partie de collections publiques.

Morrifaux (2023)

Dans la continuité de synthétiser sa connaissance de l’histoire de l’art autochtone avec le langage des nouveaux médias, en redéfinissant la substance et le vocabulaire esthétique de l’art anishnabe contemporain, Dominic Lafontaine, a créé les œuvres MORRIFAUX, à l’aide de l’intelligence artificielle. Les images générées par des engins numériques sont faites à partir des œuvres de l’artiste anishnabe Norval Morrisseau. Cet artiste mondialement connu est fondateur du style Woodland, repris par de nombreux artistes, tant autochtones qu’allochtones. Le corpus d’œuvres MORRIFAUX traite de la notion de style et d’identité dans l’art autochtone et joue avec l’idée de la paternité numérique, de récurrences et de l’authenticité de l’art dans le domaine public. En mars 2023, des policiers ontariens ont mis à jour trois groupes de faussaires, saisissant plus de 1 200 œuvres frauduleuses imitant ce style. Ceci constitue le plus grand scandale touchant le marché de l’art au Canada. Les contrefaçons et les plagiats du travail des artistes autochtones accentuent la vulnérabilité identitaire des cultures opprimées au cours de l’histoire.