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France Trépanier
She/elle
Victoria
Canada
Natalia Balcerzak

Lieu d’exposition
/ Exhibition place

Place de la Cité Internationale Rez-de-chaussée / Ground Floor, œuvre / artwork n°3
impression | réalité augmentée

Biographie

France Trépanier est une artiste multidisciplinaire, commissaire, auteure, chercheuse et consultante. D’ascendance Kanien’kehà:ka et française, elle a travaillé à la décolonisation de l’art, avant même que ce soit un mot en vogue. Son travail d’artiste et de commissaire fut présenté au Canada, aux États-Unis et en Europe. On retrouve certaines de ses œuvres dans la collection du musée de la Civilisation à Québec et de la Galerie d’art du Grand Victoria en Colombie-Britannique. Le dessin, la performance, l’installation, la vidéo et récemment la réalité augmentée lui servent dans son processus artistique de réappropriation et de résilience. Elle a contribué, comme co-présidente, aux travaux du Collectif des commissaires autochtones du Canada et fut présente aux premiers échanges entre commissaires autochtones en Australie, en Nouvelle-Zélande et à la biennale de Venise en 2017. Elle est co-auteure de la publication Comprendre l’art autochtone au Canada aujourd’hui. Plusieurs de ses essais, articles et rapports de recherches ont fait l’objet de publications. Elle a été conseillère et consultante auprès de nombreuses institutions artistiques au Canada.

Démarche et œuvres exposées

Mémoire de l’eau (2023)

En tant qu’artiste, France Trépanier s’intéresse au rôle de la mémoire dans la construction des identités, à la fois personnelles et collectives : mémoire du territoire, mémoire des rêves, mémoire du monde des esprits. Elle est inspirée par le concept de l’aîné Chickasaw Eber Hampton selon lequel « la mémoire vient avant la connaissance ». Pour elle, ce travail de mémoire prend la forme d’une transmission artistique des récits, des manières d’être et des liens au territoire. La mémoire de l’eau est une œuvre qui met en relation une technique ancienne, l’encaustique, avec une technologie émergente, la réalité augmentée. Elle permet d’aller à la rencontre de la mémoire de l’eau autour de Tiohtià:ke (l’île de Montréal). L’œuvre révèle comment les chemins d’eau – rivières, lacs, marécages et ruisseaux – se souviennent de la présence éphémère des canots, au temps où l’on voyageait en toute harmonie avec le territoire. Le temps avant l’arrivée des grands voiliers venus d’Europe.

La mémoire de l’eau, 2023 (pigments, cire d’abeille, résine de damar et réalité augmentée).

Commissariat :

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