Lieu d’exposition
/ Exhibition place
Biographie
D’origine anishnabe, Norval Morrisseau (1932-2007) a grandi avec ses grands-parents. Très jeune, il commence à peindre sur tout ce qu’il trouve. À 19 ans, il reçoit un nom spirituel puissant par une femme médecin afin d’être sauvé de la mort. Oiseau tonnerre de cuivre devient son nom d’artiste-chaman qu’il signe en caractères syllabiques cris. En 1962, Jack Pollock, grandement marqué par son travail, organise ses premières expositions à Toronto. Il devient alors le premier autochtone à exposer dans une galerie d’art contemporain. Pour l’expo 67, il réalise une fresque au Pavillon des Indiens du Canada qui dénonce la situation sociale et politique des Premières nations. En 1989, il est le seul peintre canadien invité à l’exposition Magiciens de la Terre, au Centre Georges Pompidou (Paris). En 2006, il sera le premier artiste autochtone à qui le Musée des beaux-arts du Canada consacre une rétrospective nommée Norval Morrisseau, artiste chaman. Il meurt l’année suivante d’une crise cardiaque.
Démarche et œuvres exposées
Sans titre
Norval Morrisseau, aussi nommé le « Picasso du Nord » est à l’origine du mouvement artistique Woodland aussi appelé peinture anishnabe. Ce mouvement influence la majeure partie des peintres autochtones encore aujourd’hui. Il est caractérisé par des contours noirs, des lignes entre les éléments et l’utilisation de couleurs vives. Les œuvres de Norval Morrisseau donnent à voir les liens invisibles entre les êtres, entre les mondes où tout est en relation. À travers elles, il partage certains aspects de sa culture et de sa spiritualité. Il peint ses rêves (message de l’autre monde), la cosmologie anishnabe tirée des légendes de son grand-père et de ses visions chamaniques. Les œuvres présentées ont été acquises en 1988 et probablement réalisées dans la même année. Elles font partie de la collection du Musée amérindien de Mashteuiatsh. Norval Morrisseau, malgré son talent exceptionnel, vivait pauvrement. Il se servait souvent de ses tableaux pour se procurer des objets. Ses tableaux auraient fait l’objet de troc.