Lieu d’exposition
/ Exhibition place
Biographie
Catherine Boisvenue Ménard est une artiste visuelle interdisciplinaire. Elle est diplômée d’une maîtrise en beaux-arts, peinture et dessin à l’Université Concordia et d’un baccalauréat en art visuel et médiatique à l’Université du Québec à Montréal. Elle a exposé ses œuvres dans le cadre de plus d’une vingtaine d’expositions solos et collectives : au Brésil, en Allemagne, aux États-Unis et au Canada/Québec. Depuis 2016, elle participe à différents programmes d’Artistes-en-résidence tel qu’au Frauenmuseum de Bonn (Allemagne) et à Despina à Rio de Janeiro. Ayant reçu plusieurs bourses du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des arts et des lettres du Canada, elle a aussi obtenu le premier prix du jury de la Foire d’Art contemporain de Saint-Lambert, ainsi que la reconnaissance du Tom Hupkins Award et de la Hariette and Abe Gold entrance Bursary de l’Université Concordia.
Démarche et œuvres exposées
Le travail de Catherine Boisvenue Ménard donne lieu à des dialogues intrigants entre les arts performatifs, l’installation, la sculpture, la peinture et les arts numériques. Son processus amène à réfléchir sur l’imaginaire corporel, aspirant à célébrer le corps comme un possible terrain d’échange et un lieu de transgression. Elle questionne ses capacités à capter l’imperceptible, à entrer en relation avec l’altérité – c’est-à-dire avec l’autre, mais aussi avec les éléments naturels et environnants – à se régénérer et à se transformer. Telle une protestation face à la relation contemporaine du corps avec le monde qui l’entoure, les projets d’envergure de Catherine Boisvenue Ménard proposent une immersion dans un univers créatif et vigoureux, ranimant notre relation intrinsèque aux forces du vivant. Ils deviennent dès lors un moyen de célébrer le corps, mais également de se libérer d’un réflexe de désensibilisation et de distanciation vis-à-vis du monde qui nous entoure.
Corps Équivoques (2023)
Le projet Corps-équivoques prend naissance dans l’atelier de Catherine Boisvenue Ménard à partir d’explorations autant techniques que performatives. D’imposantes sculptures évoquant des coquillages sont fabriquées, créées grâce à des procédés de modelage avec des matériaux tels que le papier mâché, le plâtre et l’époxy, pour enfin compléter avec la peinture. Un couple de danseurs se met ensuite en scène avec les sculptures, explorant alors un processus métamorphique au cours duquel leurs corps voguent vers de nouveaux rythmes. Ils se laissent envahir par les objets jusqu’à devenir eux-mêmes des créatures fantastiques appartenant à l’imaginaire fertile des grands océans. Ce sont des enregistrements vidéo de ces performances, parfois altérés numériquement, posés dans l’espace en correspondance avec les sculptures, que nous présente l’artiste.